Avec une capitalisation initiale de 35 milliards de dollars de la part du gouvernement fédéral, il est estimé que le projet entraînera un financement des investisseurs allant jusqu'à cinq dollars pour chaque dollar investi par le gouvernement. Avec cette nouvelle, les investissements totaux au pays en infrastructure jusqu'en 2028 se chiffreront à 180 milliards de dollars. La Banque, qui sera mise sur pied en 2017, aura la possibilité d'investir dans divers projets, notamment des routes, des ports, des réseaux électriques et des stations d'épuration.

La création de la Banque permettra de joindre l'argent du public et du secteur privé pour construire des projets d'envergure à travers le pays. D'ailleurs, les fonds de pension canadiens investissent davantage en infrastructure, ajoutant des aéroports, des routes à péages, des ponts et des ports à leur portfolio.

Les profits que le gouvernement espère générer diffèrent en fonction du projet : des frais d'utilisation peuvent découler des projets électriques et énergétiques tandis que les ponts et les routes peuvent inclure un système de péage.

Bien que la Banque puisse ressembler au Nouveau Fonds Chantiers Canada du gouvernement Harper, le gouvernement Trudeau espère obtenir des résultats distincts. Le contexte de la mise en place de chaque plan est différent: actuellement, les taux pour les investissements sont très bas. De plus, les plans de pensions et les grands investisseurs institutionnels investissent davantage dans des projets peu orthodoxes. Pour finir, l'envergure de l'investissement fédéral attire déjà des investisseurs potentiels pour les projets futurs.

Le plan du gouvernement fédéral se résume ainsi:

  • Un total de 10 milliards de dollars sera investi dans l'infrastructure au cours de la prochaine décennie;
  • Les investisseurs pourront investir dans un projet ou dans une multitude de projets de la Banque;
  • Une grande partie des risques sera assumée par le gouvernement;
  • Les investissements privés atteindront généralement les centaines de milliards de dollars;
  • Le retour sur investissement se fera de diverses manières, tels les frais d'utilisation pour les services électriques et énergétiques ou un péage pour l'utilisation des infrastructures routières;
  • Le risque associé à cela: certains projets du gouvernement fédéral pourraient ne pas attirer les fonds désirés des investisseurs. 

La Banque d'infrastructure du Canada: de quoi stimuler l'économie

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