Notre communauté de propriété intellectuelle a perdu une grande dame, miss Joan Clark.  Elle était la pionnière du notre groupe de propriété intellectuelle chez Ogilvy Renault, bien avant la fusion avec l'agence de brevets d'Alan Swabey, à une époque où il fallait y croire.

Notre collègue Robert Mitchell explique son parcours d'exception :

« Après avoir obtenu un B.A. de l'Université McGill, elle a poursuivi un diplôme universitaire en droit, en français, à l'Université de Montréal. En tant que femme, Joan Clark devait être pionnière dans ses choix. Elle était la seule anglophone dans sa première et sa deuxième année en droit à l'Université de Montréal. Néanmoins, elle a obtenu son diplôme magna cum laude, première de classe avec la Médaille du Gouverneur général en 1954, la première femme à le faire.

Admise au Barreau du Québec, Joan Clark s'est jointe à Ogilvy Renault en 1954 (maintenant Norton Rose Fulbright), où elle est restée pour la durée de son illustre carrière. Miss Clark, comme elle était connue partout dans le cabinet, était la première femme associée du cabinet, la première femme à la tête d'un groupe de pratique (propriété intellectuelle). Elle est également devenue membre du Law Society of Alberta en 1977.

Plaideuse tenace et accomplie devant les tribunaux, Joan Clark est allée trois fois à la Cour suprême du Canada comme partie appelante et elle a réussi chaque fois, contre vents et marées.

Elle était la première femme à devenir Fellow de l'Institut de la propriété intellectuelle du Canada (IPIC). Elle était présidente de l'Institut (1978-1979) et on l'a nommée membre de distinction en 2008. En 2019, l'IPIC l'a honorée comme première récipiendaire du prix Traiblazer. Elle a été la première Canadienne et la première femme à être désignée comme présidente de l'Association internationale pour la protection de la propriété intellectuelle (AIPPI). On l'a nommée membre d'honneur en 1995. »

Au revoir miss Clark, merci pour tout.